Le 8 août est une journée internationale pour rendre visibles les personnes souffrant sévèrement d’encéphalomyélite myalgique. Elle a été lancée par le collectif 25% SevereME. Nous relayons leur initiative tous les ans.
Un quart des malades atteints d'EM le sont très gravement. Soit, en France, entre 80 000 et 170 000 personnes, l'équivalent de villes comme Dunkerque, Poitiers, Grenoble, Toulon…
Vivre en état sévère avec l’EM est une grande souffrance physique et morale. Des enfants et des adolescents sont aussi concernés.
Accompagner un proche est toujours un chemin difficile. C’est encore plus vrai quand la personne est en état sévère. Chaque moment est un défi, pour la personne malade comme pour ses proches.
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Il existe plusieurs échelles de sévérité pour décrire la gravité de l'encéphalomyélite myalgique, toutes anglophones. Depuis le meilleur de l'état léger où la qualité de vie est relativement préservée malgré un ralentissement certain et des deuils sur les perspectives d'avenir, jusqu'au pire du stade très sévère où la personne peut être en danger vital, tous les degrés de sévérité existent. On est bien au delà de la fatigue chronique...
Le mot clé de l'EM est "variabilité". Cela vaut aussi pour la sévérité. Variable d'une personne à l'autre, variable dans le temps pour une même personne, avec des aggravations possibles ou au contraire des améliorations. Pas de boule de cristal dans l'EM. Des malades sévères peuvent revenir à l'état léger, des malades en état léger peuvent basculer d'un jour à l'autre en état sévère. La maladie peut démarrer brutalement par un état sévère, ou au contraire progresser insidieusement depuis un état léger. Tous les cas de figure sont possibles.
Il est difficile de remonter d'un état sévère, encore plus d'un état très sévère. Quand on a la chance -relative...- d'être légèrement ou modérément atteint⋅e, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté, avec le pacing notamment. Avec une fatigue chronique invalidante, il est impératif de respecter les besoins de repos. Les malades qui bénéficient au début de leur maladie d'une prise en charge avec le pacing ont plus de chances de s'améliorer.
Pour un malade, connaître son état de sévérité, c'est pouvoir mieux prendre en charge son quotidien. C'est aussi pouvoir mieux communiquer avec les rares professionnels de santé ouverts sur cette pathologie et avec ses proches. Pour les proches, c'est mieux comprendre ce que vit le malade. Car bien souvent, la maladie reste invisible pour celle ou celui qui ne la vit pas.
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